les 'stie @ Montréal

Allez, une petite histoire de stie pour la route.

Un beau jour, t’achète un beau char. Toi et ton chum êtes tous contents de l’avoir finalement, après quelques mauvaises surprises du service financier de la marque *** liées à mon statut de mauvais citoyen (permis de travail, pas d’historique de crédit…).

Finalement tout s’arrange mais comme t’as pas le permis québécois (enfin pas encore), à toi d’aller immatriculer la bête à la SAAQ (ne pas confondre avec la SAQ du coin de la rue pour les non initiés). A Henri-Bourrassa of course.

Donc tu te débrouilles pour trouver un jour qui colle avec le travail, en prévoyant en tout une demi-heure là-bas, puisque les formalités sont rapides. La veille au soir, tu prends possession du véhicule comme ils disent, à grand renforts de félicitations et cadeaux de bienvenue (tuque, stylo et le super utile mouffle/racloir à pare-brise). Presque too much… mais ça s’explique, car ensuite on te demande de bien vouloir mettre 100% de satisfaction à l’enquête que tu vas recevoir par la poste dans les jours à venir (je me disais bien…).

Départ donc le lendemain matin aux aurores (8 heures du mat, quoi), tout contents dans le nouveau char sans plaque, muni des documents reçus la veille du concessionnaire.

File d’attente à la SAAQ après avoir été accueillis fraîchement par la cerbère qui distribue les tickets. Passage devant l’employé de la SAAQ. C’est là que ça se gâte… « Z’avez les papiers? » « oui oui » qu’on répond, sortant tous les formulaires signés en triple exemplaire. « Non mais ça prend l’ATAC, Madame »… « me dites pas qu’y ont oublié de vous le donner chez ***, c’est pas croyable »

Là il est neuf heures, tu appelles chez le concessionnaire qui promet d’envoyer quelqu’un de suite avec les documents. ( »j’vous envoie François » « ?? » « Ben si vous le reconnaitrez il a une boucle d’oreille »). Attente donc d’un quidam avec une boucle d’oreille sur le parking de la SAAQ. Une heure plus tard, tu repasses au guichet de la SAAQ: « ah ben non, c’est pas celui-là de papier, ça prend vraiment l’ATAC, ça c’est que la DVN »… Je me disais aussi, je le sentais pas ce papier.

Re-coup de fil à la concession: « Ah là là on est vraiment désolés… c’est Mr truc qui a mal fait son travail c’est impardonnable… mais avec ses problèmes de santé… enfin je renvoie François avec les bons papiers »…

…

Une heure plus tard. Là il est bien onze heures passées, t’as abandonné toute idée de travailler ce matin-là… Heureusement t’as réussi à amadouer une gentille dame du service d’échange des permis et maintenant, tu l’as ton fameux permis québécois. Pour la modique somme de 97$c. C’est déjà ça de fait…

Une heure plus tard donc, tu repasses devant les guichetiers de la SAAQ, qui commencent à bien nous connaître et sont même deux à nous servir, histoire de se marrer.

Quand arrive la goutte d’eau qui fait déborder le vase… « Ah ben enfin, on va vous faire choisir les plaques pour la peine! Vous avez le chèque? »… « heu, le chèque? lequel? » « ben la TVQ, y vous l’ont donnée n’est-ce pas? »…

[là, petite larme mi-de rage, mi-de rire]: « ben non, ce serait trop beau… »

Re-re-re appel à la concession. Pour tomber cette fois sur le responsable des boulettes en série, d’ailleurs, qui me propose d’apporter le chèque. Réponse « non merci ça va mais j’ai un métier et je suis un peu tannée là quand même… Le chèque, je le fais, mais SURTOUT, vous me remboursez ça vite fait »…. je précise que la TVQ était comprise dans le crédit, j’ai donc repayé une deuxième fois, ce à quoi le vendeur me répond – si si: « ça fait plaisir ». No comment…

Bilan: trois heures trente à la SAAQ, un chèque de plus.

Mais un permis québécois (ouf c’est fait).

Tout ça pour dire que quand on a la poisse, c’est pas à peu près. Heureusement, le chèque on l’a eu fissa.

Je me demande ce qu’on va mettre comme note à la fameuse évaluation de la concession…